Pour moi, les Jeux sont l'aboutissement d'une carrière d'athlète et donc aussi d'entraîneur, c'est la compétition ultime à laquelle il faut participer et si possible bien figurer.

Après 2008, où Yannick a fait partie du relais 4x100m, ou Jules a échoué pour 5cm, j'ai cru que 2012 serait les Jeux ou j'emmenerai un ou une athlète que j'aurai formé de A à Z. Ce ne fut pas le cas, j'y suis donc venu en spectateur.

En voyant cela, je comprends en partie pourquoi en 2005 nous avons perdu face à Londres pour le choix de l'organisation. Les Britaniques sont vraiment très fort, même dans leurs préparation de leurs athlètes. La population, sans être très chauvine, supporte ses athlètes et le marchandising supporteur marchent très bien. Go Team GB.

Des installations à l'architecture magnifique mais démontables pour retrouver une taille humaine après les Jeux. Ainsi le stade plein en permance, sans être rempli au forcing comme souvent ailleurs passera de 80 000 places à 25 000, la piscine de 15 000 places à 3 500.

Bref, du grand art sur tous les plans.

J'ai vu la demi du 100m chez Harrod's le magasin londonien au rayon téléviseur. Une jamaicaine vendeuse qui encourage toute en retenu dans ce magasin de luxe, c'est drôle. Une pile electrique qui ne peut gambader partout.

J'ai vu le coiffeur jamaicain à coté de chez moi, ouvert à 4h du mat, musique à fond et plein à craquer, toujours en train de fêter le sacre de Bolt.

On est frustré aussi de ne pas pouvoir tout voir. Lorsque l'on est devant son écran, on est au courant de tout, on peut tout voir. Là, il faut se contenter d'un seul lieu, mais l'ambiance est là et se vit en direct. j'ai ainsi vu un islandais surexcité qui a passé 30 minutes à crier pour encourager la salle à le suivre. Au final, il a eu raison, ils ont gagné.

Le fameux Club France reçoit tous les jours le publics avec des animations et des sportifs présents, anciens et actuels. Une belle opération business, pro et carré. Il en faut car les ressources publics en ce moment vont se faire rare. Il faut car le sport français a besoin d'aides financières.

Présence priviligiée pour moi, du fait du rôle de mon amie lors des Jeux. Tout ce que le sport comporte comme vedette a défilé devant moi, vedette aussi de la politique et du spectacle.

Un enseignement, il faut bosser plus dur que ce que je propose pour exister au Jeux. Il ne faut pas seulement rêver des Jeux mais y participer. Si ce rêve est le votre, il faut des sacrifices car beaucoup sont là pour exister et non pour représenter.

C'est bien l'apothéose d'une carrière........Rendez Vous à Rio 2016."